La fRANCE aussi pourrie que la Grèce

Le docteur Roubini diagnostique un syndrome grec pour la France

Il y a quelques mois, la Grèce était au bord de la banqueroute. Aujourd’hui, c’est au tour de l’Irlande de susciter toutes les craintes. Et demain ? La France a toutes les « chances » de les imiter, prévient Nouriel Roubini.

Invité dans les médias américains, l’économiste visionnaire a en effet dépeint un tableau pour le moins chaotique des finances publiques françaises.

Dans son interview, reprise en partie par Le Point, Roubini observe : la France « n’a rien fait d’un point de vue structurel, le déficit budgétaire est élevé, politiquement les dirigeants sont limités dans leur capacité à faire des réformes. C’est juste que, comparé aux autres, ils n’en sont pas encore au même point » que les PIGS pour se financer sur les marchés. Tout un programme !

A MoneyWeek, nous nous inquiétons fortement de cette dépendance de la France aux marchés, et tout particulièrement de celle aux investisseurs étrangers : selon l’Agence France Trésor, notre dette est détenue à hauteur de 70,6% par ces derniers ![...] Moneweek

C'était en novembre dernier, et voilà qu'il récidive, le Roubignolli:

La dette française "pourrait" inquiéter les marchés /Roubini
PARIS, 13 décembre (Reuters) - La dette publique française pourrait finir par inquiéter les investisseurs si les réformes structurelles promises ne sont pas engagées, estime l'économiste américain Nouriel Roubini dans un entretien au Monde.

La France n'a pas été touchée directement à ce jour par la crise de la dette dans la zone euro, qui a affecté ces derniers mois les dettes grecque, irlandaise, portugaise et espagnole.

Mais l'écart de rendement entre emprunts français et allemands s'est brièvement creusé ces dernières semaines en réaction à ces tensions.

"La dette de la France n'a pas été attaquée par les marchés alors que le déficit public atteint 8% du PIB. En Italie, ce ratio est d'un peu plus de 5%", a déclaré Nouriel Roubini au Monde daté de mardi.

Ce professeur d'économie est surnommé "Dr. Doom" (littéralement "Docteur Malédiction") depuis qu'il est présenté comme l'un des rares experts à avoir prédit la crise financière de 2008 et ses conséquences économiques.

"Si la France a des atouts - elle emprunte à des taux bas, et son secteur financier n'a pas les mêmes problèmes que dans certains pays périphériques - ce flux de dette pourrait un jour inquiéter les investisseurs", juge-t-il dans Le Monde.

"D'autant que Nicolas Sarkozy est arrivé en promettant des réformes structurelles qui n'ont pas été faites", ajoute-t-il.

"La colère de la rue, observée lors de la réforme des retraites, peut inciter à ne rien faire d'ici 2012 et la prochaine élection présidentielle. Mais il ne faut pas attendre trop. Un jour les marchés se réveillent et il est trop tard."

Interrogé sur la crise de la zone euro, il estime que la probabilité de voir certains pays en sortir "n'est pas de 100% mais pas de 0% non plus". [...] Reuters

"pas de 100% mais pas de 0% non plus" ... donc un peu comme la probabilité de se prendre une armoire normande sur la tête