samedi 16 avril 2011

Pas la peine d'inSCHISTEr


Des milliers de manifestants contre l'exploration du gaz de schiste à Meaux


PARIS - Entre 1.500 personnes selon la police et 2.000 selon les organisateurs ont manifesté samedi à Meaux (Seine-et-Marne) pour dénoncer les permis d'exploration du gaz et du pétrole de schiste accordés par le gouvernement, et en demander le retrait définitif, a constaté un journaliste de l'AFP.

A l'appel du collectif Stop Pétrole de schiste 77, les manifestants se sont d'abord rassemblés place de l'Europe où de nombreux orateurs ont appelé à plus de vigilance et au maintien de la mobilisation, sans se contenter des dernières annonces du gouvernement à ce sujet.

"C'est très important que la mobilisation populaire continue jusqu'à ce que les permis d'exploration soient abrogés et qu'une loi soit votée et entre en vigueur", a lancé Eva Joly, candidate aux primaires d'Europe Ecologie Les Verts (EELV). "L'exploration du gaz de schiste est un contresens de l'histoire, c'est très destructeur du paysage, c'est très dangereux pour la santé, nous n'en voulons pas", a-t-elle dit.

Sur de nombreuses banderoles et pancartes, les anti-schistes disaient "Non à la fracture hydraulique", "Gaz-toi pauv'con" ou encore "Pas la peine d'inSCHISTEr".

Face à une mobilisation qui ne faiblit pas, "le gouvernement répond avec un art consommé d'enfumage" pour faire oublier qu'"ils ont consenti à livrer notre terre à ces destructeurs (compagnies américaine Toreador et Hess, Ndlr) a ironisé Jane Buisson, de Nature et Environnement. Pour Corinne Lepage députée européenne Modem, si le gouvernement recule aujourd'hui c'est qu'il pense aux échéances de 2012 et elle s'est offusquée que l'"on ne parle pas beaucoup du code minier", qu'"il faut également revoir".

Après une heure et demi de rassemblement, les manifestants ont défilé dans les rues de Meaux.
RNews

Drôme: 4.000 opposants au gaz de schiste réunis dans la ville du ministre de l'énergie

DONZERE (Drôme) - Quelque 4.000 personnes, selon la gendarmerie et les organisateurs, ont manifesté samedi à Donzère (Drôme), dont le maire est le ministre de l'Energie, Eric Besson, pour réclamer un renoncement définitif au gaz de schiste, dans le cadre d'un week-end de mobilisation nationale.

Après un pique-nique et des prises de parole, les militants se sont rendus devant la mairie de la ville devant laquelle une banderole "Elus solidaires Non au gaz de schiste" a été déployée. Une motion a été glissée sous la porte, alors que l'édile était absent.

La députée européenne d'Europe Ecologie, Michèle Rivasi, le président socialiste du conseil général de l'Ardèche, Pascal Terrasse, et de nombreux élus locaux et régionaux étaient présents dans le cortège.

"Nous avons aussi déposé un billet de bus pour suggérer à M. Besson de se rendre à Villeneuve-de-Berg" en Ardèche où les industriels Schuepbach Energy et GDF-Suez avaient obtenu un permis d'exploration, a déclaré à l'AFP Guillaume Vermorel, un des organisateurs.

Fin février, entre 10.000 et 20.000 personnes avaient convergé à Villeneuve pour le premier rassemblement national contre l'exploitation du gaz de schiste.

"Même si les lois proposées et non encore votées vont dans le bon sens, nous restons mobilisés car on a déjà essayé de nous faire croire à un moratoire", a expliqué M. Vermorel, soulignant qu'"à terme, avec l'augmentation du prix des énergies fossiles, cette voie du gaz de schiste sera à nouveau nécessairement sollicitée".

Mercredi, le Premier ministre François Fillon a annoncé l'annulation des permis déjà accordés mais a laissé la porte ouverte à une exploitation future des gisements, avec d'autres techniques.

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