jeudi 17 novembre 2011
L'Europe sera Merkel ou ne sera pas
Merkel ne cedera pas en ce qui concerne la BCE (non à la planche à billets) et va s'obstiner à vouloir imposer une union politique à l'Europe "Nous devons petit à petit instaurer une union politique" (Merkel, 14.11.2011)
"Merkel Says Germany Will Press for EU Treaty Change Dec. 9" twitte ZeroHedge à l'instant. Merkel va faire pression le 9.12 pour obtenir une modification des contrats UE.
Le changement des traités doit permettre de retirer leur souverainité aux pays de l'UE et non seulement sanctionner mais aussi autoriser des interventions dans les pays en difficulté.
Autrement dit, Merkel veut par exemple envoyer les flics (allemands) en Grèce, puisque ces crétins de grecs ne sont pas foutus de prélever des impôts.
Voyez ce qui est arrivé à Berlusconi qui se rebiffait ouvertement contre ce qu'il voyait comme une dictature franco-allemande.
Il ne s'agit evidemment pas de l'Allemagne, que Merkel trahit, mais de la cause mondialiste que sert Merkel (qui va se rétamer en beauté).
Il ne s'agit pas non plus d'une "Europe à deux vitesses" avec deux euros. Pour quoi faire? Sans compter qu'il n'y a plus que des PIGS à part l'Allemagne (rappelez vous de ce graphique), la france et l'Autriche étant en passe de perdre leur AAA, la Hollande en train de glisser dans la récession ... L'euro de Merkel est sacro-saint, c'est la colle qui prend les pays de l'UE au piège. L'"Europe à deux vitesses" (Kerneuropa) signifierait que le "noyau" (les 17 pays de l'euro) décide et que les autres (10 dont la Grande Bretagne) executent sans ne rien dire. C'est la discussion qui a lieu en ce moment.
Si la dominance du clan Merkel (je le répète: il ne s'agit pas de l'Allemagne) n'arrive pas à s'imposer durablement par la voie institutionnelle, en forcant le changement des contrats de l'UE, alors Berlin envisage la fin de l'intégration européenne. "Soit nous obtenons plus d'Europe, soit le projet sera mort" (un expert du CDU cité par Bloomberg, 14.11.2011)
Le projet Merkel a-t-il une chance d'aboutir?
L' "European Council on Foreign Relations" n'y croit pas. Stratfor non plus. Les divergences au sein de l'Europe sont tout implement trop fortes. Même en changeant quelques chefs d'état, mais on essayera tout pour y arriver ....
Stratfor (8.11.2011): La question est de savoir à quel point l'Europe va se diviser, étant très éloignée d'une intégration". Autrement dit, on peut spéculer sur le nombre de morceaux.
Je rajoute que les peuples ne se laisseront pas faire. Regardez ici l'accueil fait à cet enc... de Van Serpillère par les italiens (vu chez Jojo de l'Apocalypse)
Pour revenir à la question que j'ai posée hier: Pourquoi à votre avis les bonds allemands sont ils les seuls dans la zone euro à se vendre encore?
La réponse c'est que les marchés spéculent sur une sortie de l'euro de l'Allemagne, autrement dit, un échec de l'intégration et un éclatement de la zone.
Voir aussi "Le drame européen", billet du 2.10.2011
Ca veut dire quoi concrètement pour les européens?
1) Austérité, dictature, repression - on y est, ça devrait s'accentuer
2) Chaos, pauvreté, misère - quand tout va exploser
Ou pas, ça dépendra de la solidarité, du niveau de la conscience collective. Ca peut tout aussi bien être un merveilleux moment.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
C'est pas gai tout ça.
RépondreSupprimerJe m'en vais affûter ma machette de ce pas.
oups sorry c'est plutot ici que je devais le mettre :-)
RépondreSupprimerArticle qui semble corroborer la dernière "tendance", à savoir qu'on se rend compte enfin (ouf!) que tous ces petits jeux de yoyo "financier" et ce suspens artificiel ne servent que comme leviers et prétextes pour imposer une nouvelle étape de recul démocratique des Etats :
http://www.mecanopolis.org/?p=24535
Ainsi la Grèce sera le laboratoire d’un « projet qui vise à anéantir la souveraineté des pays de l’Union européenne et qui, par extension, permettra d’en réifier toutes les instances démocratiques. »
Essayons dès lors de perdre moins de temps à scruter les z'apparences de la finance, et de revenir à l'essentiel du contenu de nos libertés en train de partir en fumée...