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Et la France donc?
Sa situation financière inquiète, faisant chuter sa Bourse et bondir ses taux obligataires, mais l'Espagne, quatrième économie de la zone euro, est pour de nombreux experts "trop grosse pour tomber" et, surtout, coûterait trop cher à sauver.
Pour venir au secours de la Grèce, il a fallu débourser 110 milliards d'euros. Pour l'Irlande, le plan de soutien coûtera 80 à 90 milliards. Le cas espagnol est d'une autre dimension: "cela coûterait jusqu'à 500 milliards d'euros", a estimé cette semaine Cornelia Meyer, PDG de la société de conseil MRL Corporation, sur la chaîne américaine CNBC. "Juste après l'Irlande nous avons le Portugal et puis l'Espagne, et l'Espagne sera le gros poisson", a-t-elle jugé.
Et si la bourse portugaise souffre moins ces jours-ci que son homologue madrilène, c'est que "les marchés ont intégré que le Portugal va sûrement devoir demander une aide, du coup ils regardent le prochain dans la file", note Fernando Hernandez, responsable de gestion à la banque Inversis. Si le Portugal doit être soutenu, "ce n'est pas grave car il est plus petit". "L'Espagne, c'est une autre histoire: ce sont de nombreux milliards d'euros qu'il faudra mettre sur la table".
"Après la crise de la dette irlandaise, l'Espagne est devenue une question centrale parce que les investisseurs craignent que, si son endettement devient trop important pour qu'elle en vienne à bout elle-même, il puisse être trop lourd" pour un sauvetage de l'Union européenne et du FMI, estime Kathleen Brooks, directrice de recherches à Forex.com à Londres.
"L'Espagne, c'est 12% de l'économie de la zone euro, tandis que la somme de l'Irlande, du Portugal et de la Grèce, cela fait 6%", souligne justement Rafael Pampillon, économiste à l'IE Business School de Madrid. "L'Espagne a une taille qui ne lui permet pas de tomber et la financer, c'est très compliqué", insiste-t-il.
"Oui, il y a le "too big to fail", mais on avait dit ça aussi à l'époque de Lehman Brothers, et puis Lehman Brothers est tombé", note Jesus Navarro, spécialiste chez Natixis de l'Europe du Sud. Mais "dans le fond, je pense quand même que c'est un pays d'une autre envergure que la Grèce, le Portugal et l'Irlande, qui ne tombera pas comme ça car il a encore des marges de manoeuvre en termes d'économies ou de hausses d'impôt", ajoute-t-il, soulignant aussi sa dette, "largement en-dessous de celles de ces pays".Si cela arrivait, "ce serait un gros choc pour la zone euro, mais je ne pense pas qu'on puisse en arriver là, personne n'a intérêt à ce cataclysme".
Pour M. Hernandez, "si l'Espagne devait demander une aide autour des 450 milliards d'euros, l'euro souffrirait et il y aurait la possibilité d'une séparation" au sein de la zone euro, même si ce scénario d'un sauvetage a une "probabilité extrêmement faible".
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Too big to fail ...j'aime pas les gros
RépondreSupprimerC'est à croire qu'ils le font exprès... ;-)
RépondreSupprimerIl serait honnete de parler de dettes des banques et non des pays, meme si ce sont bien les états et leurs habitants qui empruntent pour renflouer ces banques en faillite.
RépondreSupprimertoo big to fail ...
RépondreSupprimersi on suit le raisonnement De gaulle était too big, la france s'en est pas relevée,
$arko est too small, et la france s'en relevera...
DSK étant very véry too big, que va t'il se passer...
@Dootjeblauw : tu m'enlèves les mots de la bouche !! On fait leur jeu en parlant d'un pays à sauver alors qu'il s'agit de créances de banques privés à racheter par des prêts accordés par des vautours (FMI et BCE), qui se payent en retour en taillant dans les acquis sociaux et les actifs publics.
RépondreSupprimerEn parlant de créances de banques privés douteuses, on mets aussi l'accent sur le fait que la banque n'a pas bien fait son boulot (défaut de conseil, c'est condamnable en justice en France il me semble) où on peut mettre en relief un acte délibéré et concerté des banques afin de dépecer les avoirs et la souveraineté des nations.
Steph
en contradiction avec leur libéralisme pourri qui devrait laisser faire la libre concurrence sur le marché et ne pas aider les boites privées...sauf les banques apparemment.
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