samedi 29 mai 2010

Crise grecque: la Bundesbank évoque un «complot français»

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Ben oui ...

La Banque centrale allemande reproche à la Banque centrale européenne, sous influence française, d'avoir racheté un trop grand nombre de dettes grecques.

Les relations entre la France et l'Allemagne n'ont pas fini d'être tendues. Et ce en dépit des déclarations de Nicolas Sarkozy, qui avaient martelé il y a une semaine qu'il n'y avait pas de désaccord avec l'Allemagne sur la réforme de l'euro. Il y a deux semaines, la Banque centrale européenne annonçait le rachat d'obligations souveraines et privées, et notamment des dettes grecques, et ce, pour accompagner le plan d'aide de 750 milliards d'euros, crée par les Etats membres de la zone euro. Une mesure que n'a pas du tout apprécié la Bundesbank, la banque centrale allemande d'émission qui n'hésite pas à parler de «complot français» qui porte atteinte aux intérêts de l'Allemagne.

Pourquoi la France aurait-elle intérêt à ce que la BCE rachète des obligations grecques ? Deux raisons pourraient être avancées : tout d'abord, parce que les banques françaises sont les plus exposées à la Grèce, avec des créances qui s'élèvent à 53 milliards d'euros; ensuite, la France sait que si la situation grècque venait à s'aggraver, elle serait donc le prochain pays en ligne de mire des agences de notation.

Le journal allemand Der Spiegel rapporte dans son édition de lundi que la BCE a déjà racheté 40.000 millions d'obligations dont 25.000 millions de dettes grecques, causant «une irritation importante» de la Bundesbank. L'Allemagne, par la voix de sa chancelière Angela Merkel ou du patron de la Deutsche Bank, n'a jamais caché ses doutes quant à la capacité de la Grèce de rembourser ses dettes. En février dernier, plusieurs grandes banques allemandes avaient décidé de ne plus souscrire de nouvelles obligations de l'Etat grec, inquiètes de la situation financière du pays.

Les banques françaises ont pour 51 milliards d'obligations grecques et les banques allemandes en ont pour 31 milliards d'euros. La France va payer 5,5 milliards et l'Allemagne va payer 8,4 milliards d'euros de prêts garantis par l'Etat. On se souvient qu'après cette mesure l'indépendance de la BCE avait sérieusement été remise en cause... par l'Allemagne, puisqu'elle avait toujours clamé qu'en dépit de la situation financière plus que compliquée de la Grèce, elle ne rachèterait pas d'obligations grecques. Autrement dit, des produits qu'aucun investisseur ne voulait. La BCE avait martelé son indépendance.

Nul doute que les marchés financiers ne tarderont pas à spéculer sur cette nouvelle tension franco-allemande, dont Nicolas Sarkozy et Angela Merkel pourront discuter le 7 juin à l'occasion d'une rencontre pour discuter d'une coordination des positions de la France et de l'Allemagne, en vue du prochain Conseil européen et des sommets du G8 et du G20 prévus fin juin au Canada. Pour l'heure, on est encore loin de la mise en place d'une gouvernance économique au sein de l'Union européenne.
(Figaro)
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5 commentaires:

  1. C'est la désunion européenne. Le mariage des 27

    pays bat de l'aile. Incompatibilité s'intérêt

    entre tous les pays membres. Ils feraient mieux

    de se chercher un avocat pour une séparation à

    l'amiable. Au vu de la situation, l'Europe va

    éclater !

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  2. Oui mais apparement sur ce coup ci, le gouvernement Francais n'a apparement pas été tres correct (pour autant que ca lui arrive de l'etre)
    Je vois bien d'ici sarko contacter dsk en douce pour convenir d'un arrangement pour leur seule satisfaction......
    Donc parler d'incompatibilités d'intérêt ok, mais on ne se tire pas dans les pattes entre alliés il me semble.....
    Apres il faudra pas se plaindre des consequences.

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  3. c'est ca, on va aller faire les moutons sur le fesse-bouc de la cia pour changer le monde

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  4. Trouvé sur MoneyWeek, un papier de Simone Wapler :

    Il y a une expression qui ne doit pas être prononcée dans cette ville : restructuration de dette", écrit Charles Forelle depuis Bruxelles dans le Wall Street Journal du vendredi 28 mai.
    Le président de l'Union européenne, Herman van Rompuy l'a bien spécifié : le plan grec ne prévoit pas d'argent pour un moratoire. Le plan grec achète seulement du temps. Mais pas une éternité : un an.

    Selon Eswar Prasad, un ancien du Fonds Monétaire International, cité par le Wall Street Journal cette année est précieuse car elle "donne aux créditeurs le temps de se préparer à un défaut de la Grèce".

    Vous avez bien lu : du temps, pour digérer que le débiteur la Grèce ne paiera pas et qu'il faudra rouvrir le couvercle de la poubelle à actifs pourris.

    La messe est dite. Les plans de relances financés par la dette publique devaient nous sortir de l'ornière économique. Mais il n'en est rien. Une vague d'austérité va s'abattre sur la zone euro.

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  5. @Mahamudra,
    Tu as parfaitement raison.

    http://fr.readwriteweb.com/2010/05/24/nouveautes/facebook-nous-avons-fait-paquet-derreurs/

    fessebouc ainsi que ceux qui en font la promo nous fatiguent !

    Les moutons nous prennent pour des ringards si on n'a pas notre profiles sur fessesbouc mais qu'ils sachent qu'on les emmerdent !


    David chépakoi, ici c'est un site sérieux !

    Allez trouver des moutons ailleurs !

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