jeudi 28 octobre 2010

Septième jour de mobilisation

...
Moins de grévistes et mobilisation en baisse
Le ministère de l'Intérieur comptabilise 198.000 manifestants en France à la mi-journée de ce septième jour de mobilisation depuis la rentrée. Les vacances de la Toussaint et le vote de la loi mercredi expliquent en partie la baisse constatée. (Figaro)

Est ce qu'un lecteur syndicaliste peut nous expliquer pourquoi on organise une journée de mobilisation en période de vacances? C'est un peu du sabotage non?

10 commentaires:

  1. Excellent !
    Pour ce qui me concerne je suis aujourd’hui partagé entre « Les Allobroges » chant militaire que jeune Chasseur Alpin tout de blanc vêtu j’aimais allègrement proclamer sur les glaciers de l’Oisans et ce désopilant « Moralès » made in Benureau.

    Korrigan

    RépondreSupprimer
  2. Pourquoi le fil sur coca cola a disparu......
    Denis???????
    Pour une fois que je poste

    RépondreSupprimer
  3. parce que nous autres syndicalistes on est coquin avec le pouvoir et qu'on s'est amusé à canaliser un mécontentement grandissant pour mieux l'étouffer.

    Tu penses bien que si nous étions vraiment ce que nous prétendons être, cela fait longtemps que l'on aurait mis sur le tapis cette affaire la loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973, puis l’article 104 du traité de Maastricht qui cause la ruine de la France en forçant le pays à payer des milliards d'intérêt alors que chaque année les gouvernements votent des budgets en déficit de plus en plus grand. De quoi financer les départs en retraite dès 50 ans !

    En plus en faisant ça, on dégoute un peu plus les masses à manifester puisqu'ils ne peuvent que constater que leur mobilisation ne sert à rien mais qu'elle leur à couter quelques centaines d'euros sur la fiche de paie...ah ah ah ah !

    et ouais !

    RépondreSupprimer
  4. @05:47: Sais pas, faut demander à FlatCat. Il a ptet changé d'avis après avoir pris son prozac?

    @07:09: Je ne vois pas de meilleure explication ...

    RépondreSupprimer
  5. Arhrrr Z'abotage ! Sé du Z'abotage ! Haaalarmm !!! :)

    Plus sérieusement, oui cela ressemble à un sabotage en règle du mouvement afin de le faire s'éffondrer de lui même.

    La seule chose qui aurait put sauver le mouvement (et le rendre incontrôlable en le faisant partir en révolution aurait été par exemple une charge policière trop musclée ou bien une réaction démesurée du Naboléon mais comme les médias ont sensiblement censuré certaines actions de la police, la cococotte continue de migoter en ayant laché un zeste de pression.
    Les grenouilles que nous sommes continuons à cuire à petit feu et on va creuver comme des merdes avant la retraite...

    RépondreSupprimer
  6. @Maha : Le calendrier de saisine des assemblées sur un texte de loi n'est pas fixé par la confédération CGT à Montreuil, mais par le gouvernement et les présidents des assemblées.

    Le choix d'une date pour organiser une manif doit être le plus proche des évènements qui s'y rapportent. Si le gouvernement décide de faire tomber le couperet pendant les vacances de la Toussaint, ce n'est pas le choix des syndicats...

    Les reproches que l'on fait à la CGT, je les interprète comme une attente forte des salariés, une revendication implicite : mais il faut quand même pas pousser mémé...(ca te va comme réponse maha ??)

    La seule fois dans l'Histoire où des militants CGT ont participé à un gouvernement et ainsi déterminés les orientations politiques et saisine des assemblées : c'était en 45-46 (avec Ambroise Croisat- Marcel Paul- Benoit Frachon).
    A cette époque, on a instauré la Sécurité Sociale (dont le nom a soigneusement été choisit: on aurait pu choisir assurances sociales), X4 le montant des retraites en qq mois et nb de bénéficiaire (alors que la situation économique était calamiteuse).
    On a opté pour la répartition qui a annulé la capitalisation mis en œuvre par une loi de 41 (de mémoire), crée les CHSCT, les comités d'entreprise, instaurer la liberté de la presse, de pensée, de parole,....mis en place les entreprises publiques (qui étaient en situation de monopole naturel) et qui sont des leaders français voire mondiaux aujourd'hui, le statut des fonctionnaires. Nationaliser les banques afin de les mettre au service des hommes et non pas de la finance, etc...

    Si on y réfléchit deux minutes ces inventions sociales de mes pairs sont les choses à laquelle les français sont le plus attachées et ce que les gouvernements successifs essayent (où ont réussit) de détruire depuis 70 ans.

    J'ai manifesté cet après midi comme des milliers de Nordistes pour défendre ces inventions sociales (misent en place par ces hommes qui étaient pour la plupart des résistants dont certains ont fait les camps de Dachau) et je serai certainement à la manif du 6 nov puisque il reste encore de nombreuses étapes avant que la loi soit validée (Conseil Constitutionnel, décret de loi, JO, etc..). comme je l'ai dis j'ai participé aux mouvements de 1995, de 2003, 2007, avec ce même esprit (il me semble même que j'ai fait les grèves de 93 qui concernaient les retraites du privé...).
    Pour cette année, -j'ai pas fait le compte - mais je dois être déjà à plus 40 H de grève avec perte de salaire correspondante et....c'est pas terminé!! Donc je suis en paix avec ma conscience..
    steph

    RépondreSupprimer
  7. @Anonyme de 7H09: J'ai passé un tract qui explique l'origine du déficit français (Loi de 73) auprès de 600 salariés au mois de juillet et tract complété et rediffusé cette semaine. Certains syndicats CGT (notamment au fisc) vont plus loin puisqu'ils demandent l'instauration d'un glass-steagall dans les banques françaises (séparation entre banque domestique et spéculative).
    Pour ma part => pas de réaction suite à la diffusion de ces infos !
    A croire que les travailleurs s'en branlent !
    Steph

    RépondreSupprimer
  8. communiqué officiel ....
    Fait exceptionnel dans l’histoire sociale du pays, pour la 7ème fois depuis le début septembre, une journée nationale de grèves et de manifestations unitaires s’est illustrée par 270 cortèges et près de 2 millions de manifestants.

    C’est un cinglant démenti pour toux ceux qui annonçaient un simple « baroud d’honneur de salariés résignés ».

    La puissance de cette journée est aussi lourde de sens au lendemain du vote solennel de la réforme des retraites par le Parlement.

    La forte détermination des salariés, des retraités, des jeunes est aujourd’hui, en pleine période de congés scolaires, une réponse spectaculaire au gouvernement et au patronat qui appellent à ranger les banderoles ou à passer à autre chose.

    Le président de la République doit enfin entendre le message lancé par une grande majorité de la population : il faut surseoir à la promulgation de la loi et ouvrir de vraies négociations avec les organisations syndicales.

    Pour la CGT, il n’y a pas d’ambiguïté, la mobilisation doit et peut encore se poursuivre en définissant sur chaque lieu de travail les formes d’action les plus adaptées et unitaires pour être entendus.

    La CGT se félicite de l’élan de sympathie et de solidarité financière qui s’exprime de France et d’ailleurs à l’égard des salariés en grève*.

    La CGT appelle à préparer sans attendre la réussite du prochain rendez-vous interprofessionnel unitaire qui mobilisera toutes les générations le samedi 6 novembre en prenant toutes les dispositions dans chaque entreprise, chaque localité pour de nouveaux rassemblements de grande envergure.

    Montreuil, le 28 octobre 2010

    * Compte de la CGT mis à disposition de ceux qui veulent exprimer leur solidarité financière : « CGT solidarité luttes retraites »

    RépondreSupprimer
  9. Et encore un communiqué.....:

    Le juge des référés du Conseil d'Etat vient de rendre une décision validant la réquisition de « l'essentiel des salariés grévistes » d'un dépôt de carburant dans les Yvelines.

    Depuis quelques semaines, les préfets ont multiplié les réquisitions de grévistes ayant pour objectif de casser la mobilisation des salariés. Ces réquisitions étant manifestement illégales, elles ont d'abord été retirées dans la majorité des cas, dès lors qu'elles ont été contestées par la CGT, avant de pouvoir être examinées par le juge. Parmi les trois réquisitions finalement examinées par la justice, celle concernant la raffinerie de Grandpuits a été suspendue par le Tribunal administratif puis abrogée. Les deux autres ont été scandaleusement maintenues en application par le juge des référés. La dernière en date est celle concernant le dépôt de Gargenville. Pour tenter de donner un fondement à cette atteinte extrêmement grave au droit de grève, l'administration n'a cessé de mentir aux juges. Elle a menti volontairement en dressant un tableau aussi artificiel qu'alarmiste de la situation : risques d'émeutes, de catastrophes aériennes, de déstabilisation profonde de l'économie ... présentation diamétralement opposée à celle exposée officiellement par le gouvernement. Elle a menti en affirmant qu'aucune autre solution que les réquisitions n'était envisageable pour surmonter les difficultés liées à la pénurie d'essence. Elle a menti sur les tâches qu'elles demandaient aux grévistes d'exécuter.

    Le juge des référés du Conseil d'Etat a pourtant pris pour argent comptant la quasi-totalité des allégations de l'administration, faisant semblant d'y croire, éludant tous les éléments de fait qui contredisaient cette présentation et refusant d'exercer son pouvoir. Il valide ainsi une atteinte inacceptable au droit de grève des salariés de Gargenville.

    Une décision qui même si elle ne constitue qu'un cas d'espèce, au dépôt de carburants de la Gargenville, est grave pour les libertés puisqu'elle ouvre les portes à l'arbitraire, à l'abus et la réquisition préfectorale ne pouvant légalement être contestée qu'après son application !

    Pour justifier sa décision quant aux risques pesant sur l'ordre public, le juge retient :

    • le manque de kérosène qu'entraîne la grève pour assurer le service normal de l'aéroport de Roissy/Charles de Gaulle et le risque de bloquer des passagers ; • la pénurie croissante d'essence et de gazole en Ile de France avec des risques liés aux bouchons devant les stations services !

    Une décision du Conseil d'Etat qui est d'autant plus inacceptable qu'il reconnaît que la réquisition préfectorale ne se limite pas à répondre aux besoins d'urgence, les carburants sortis du dépôt de Gargenville pouvant servir à tout puisqu'il n'y a aucun contrôle sur leur destination et sur leur utilisation.

    La décision du Conseil d'Etat, au vu de ces éléments, n'est pas impartiale. Elle cautionne l'administration de l'Etat au mépris des droits et des libertés inscrits dans la Constitution française, dans les textes européens et internationaux notamment sur le droit de grève.

    La CGT se réserve le droit de mener, cette fois-ci au fond, des actions visant à sanctionner les atteintes manifestes au droit de grève qui ont eu lieu. Ce qui nécessitera alors un examen sérieux des faits.

    RépondreSupprimer
  10. syndicats vs. gouvernement

    Et les gens comme moi au milieu... si les uns et les autres pouvaient nous lâcher un peu...

    RépondreSupprimer

Le blog est fermé. Allez sur la nouvelle rubrique des moutons écrasés (la suite)

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.