Pessimisme

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Une petite mise au point à cause des derniers commentaires. Je ne pense pas que"prévoir le pire est se conditionner au pire".
Quand j'ai dit autour de moi, début 2007, de vendre toutes les actions, il y a quelques rares imbéciles qui m'ont traitée de pessimiste - la bourse montait. Résultats: Ils ont perdu au moins 30% de leur capital et ils se lamentent, les "optimistes". Le pire: Ils recommencent ...

Et moi qui me préparais à la baisse - beaucoup d'autres aussi, qui me font confiance - , j'ai tout vendu, investi ailleurs, et vu le résultat, le conditionnement (?) était plutôt réussi!

Conclusion: Prévoir "le pire" ... d'abord le pire c'est quoi? Jamais entendu parler des investisseurs qui gagnent à la baisse? Ca n'existe pas, le pire, même une guerre peut avoir ses bons cotés, il y a des gens qui ont un très bon souvenir de ww2. le "pire", on le fabrique soi-même, à grand coup d'émotions négatives. La peur et le manque de recul, ça c'est négatif, rien d'autre.

Vivre ici et maintenant, oui. mais justement, en étant 100% là, on reçoit plein d'informations, on n'en loupe plus une, on est attentif, receptif. Tel l'animal qui est en permanence dans le présent et sait qu'un tsunami arrive.
Beaucoup ne peuvent même pas imaginer ce que c'est, que d'être là, parce qu'ils sont absents en permanence. Ce sont les gens qui vous croisent sur un trottoir et ne vous reconnaissent pas.

Regardez autour de vous, WW3 est déjà présente, grosse comme une maison. Il faut avoir la tête plantée dans le sol comme une autruche pour ne pas le voir. Combien d'endormis réaliseront seulement quand une bombe leur pétera au nez et mourront de peur. Ils seront evidemment au mauvais endroit, ils sont déconnectés de toute vérité, des zombis. Des zombis qui se croient optimistes...

J'ai lu une fois une phrase intéressante, du style: L'optimisme (par rapport au pessimisme) signifie prendre connaissance des faits, mais ne pas s'y soumettre. Quelque chose comme ça.

Le problème n'est jamais dehors, mais dedans. Si quelque chose d'extérieur te rend malade, regarde dedans!

Ici dans la région on se prépare au "pire", dans la joie et la bonne humeur - oui on rigole bien - et on programme le meilleur.
Ca veut dire quoi "le meilleur"? ca ne veut pas dire nier ce qui vient (et donc est déjà là), mais s'adapter. Acheter des bougies au lieu de nier la panne de courant et apprécier la flamme vacillante au lieu de pleurnicher parce l'interrupteur est mort ou d'emmerder ceux qui conseillent d'acheter une lampe à pétrole.

Conclusion donc: Prévoir le pire n'est pas se conditionner au pire, mais s'y préparer, sachant qu'il n'y a pas de "pire" tant qu'on ne le laisse pas nous dominer. La mort est une naissance, vue par l'autre coté. La peur de la mort, rien de mieux pour empêcher de vivre.

Ou plutôt: Etre attentif aux changements et s'adapter, c'est remplacer le bonheur d'aujourd'hui par celui de demain. Qui n'est pas heureux aujourd'hui ne le sera pas demain non plus. Celui là se nourrit d'illusions et va de faux bonheurs en vraies désillusions en passant par maladies et depressions. Le vrai bonheur est inconditionnel et n'a rien à voir avec nimporte quelles circonstances extérieures, que ce soit la bourse, la météo, la famille, la politique ou que sais-je à qui c'est toujours la faute.

Si vous ne supportez pas les analyses/prognostics économiques/politiques ou autres, lisez donc autre chose, ou occupez vous sérieusement de vos peurs, c'est le moment rêvé pour s'en débarrasser.

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