vendredi 28 octobre 2011

L'"accord" avec les banques, c'est du pipeau

Le IIF - Institute of International Finance - qui représente les banques est la seule organisation globale d'institutions financières. Il a été créé en 1983 pour répondre à la crise internationale de la dette des années 80 (wiki english)

C'est donc juste un "Memorandum of Understanding" qui a été conclu avec les banques, c.a.d. un bout de papier sans valeur ou il est écrit qu'on est daccord sur le fait qu'il faudra se mettre daccord.

Le IIF conclut dans son communiqué de presse "Press Statement on Euro Area Stablization Measures"
[...]
The specific terms and conditions of the voluntary PSI will be agreed by all relevant parties in the coming period and implemented with immediacy and force. The structure of the new Greek claims will need to be based on terms and conditions that ensure an NPV loss for investors fully consistent with a voluntary agreement.
soit: Les termes et conditions de la décote volontaire sont à définir dans la période qui vient.

Le IIF a commencé à remettre en cause le deal sur la décote des dettes grecques. Pour les banques, un défaut grec serait beaucoup plus lucratif.
Ils ont cédé à la pression exercée par l'UE dans la nuit parce qu'ils n'avaient pas le choix (pour pouvoir aller se coucher ;-).
Quelques heures plus tard, le représentant des banques Charles Dallara, a écrit aux banques qu'il représente une lettre - que je ne traduis pas - d'ou il ressort que rien n'est décidé.
Les négociations ne font que commencer et elles peuvent encore échouer.

Les banques doivent se recapitaliser, il est donc dans leur interêt de ne pas détruire l'argent de leurs clients avec cette décote. Si ils renoncent aux CDS (avec lesquels les pertes d'une décote sont assurées), leurs clients vont les traduire en justice, car ils auraient négligé leur obligation de protéger le capital qui leur a été confié avec tous les moyens.
Si les banques acceptent la décote volontairement, l'assurance, les CDS, n'entrent pas en jeu. Il serait donc préférable pour les banques qu'on les oblige.
Ce serait exactement le scénario que l'UE veut éviter: Le défaut de la Grèce.

Le banques vont donc en toute confiance s'engager dans les négociations. Leur position est claire: Ils ne doivent rien à personne sauf à leurs shareholders. Ils vont se positionner la dessus en raison de la vague de plaintes qui menace. Ils sont en meilleure position que les politiciens de l'UE car Sarkozy, dont les banques sont les plus touchées, n'a pas de comptes à rendre aux shareholders du FESF: Ce sont les contribuables allemands et ils ne l'ont pas élu.

écrit le DMN

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