Jadis...

Jadis, donc, l'hégémonie athénienne était à son paroxysme par la ligue de Délos. Une confédération maritime dirigée par Athènes qui imposait aux autres cités alliées le versement d'un tribut contre sa protection militaire. La fin des guerres médiques mettaient un terme aux incursions perses et achevaient de faire d'Athènes une cité-état extrêmement puissante.

L'argent coulait à flot par cette entente mais aussi grâce à la découverte de mine de plomb-argentifère dans le Laurion. L'argent n'avait pas la même signification à cette époque, point de richesse. Un bon citoyen dépense pour sa cité, non pour lui. C'est dans cette optique que Périclès puisa dans la fortune de Délos pour reconstruire l’acropole détruite pendant les guerres médiques par les perses. Il ouvra un grand chantier par la construction d'une entrée monumentale, les Propylées, ainsi qu'un "trésor", le Parthénon, pour abriter l'Athéna Parthenos.

Le Parthénon n'était pas un temple et aucun culte n'y était célébré. Il servait d'écrin à une sculpture colossale de Phidias (10 métres de haut!!!). Une statue chryséléphantine (or et ivoire) d'Athéna victorieuse. L'ivoire servait pour la peau, l'or (1140 kg) pour les vêtements, coiffe, bijoux. De cette manière, la richesse athénienne se trouvait magnifiée dans un coffre-fort géant, le Parthénon. Au besoin on détachait un morceau d'or lorsque la cité se trouvait en difficulté financière.
2350 ans plus tard un futur billet où apparaitra la déesse Europe va voir le jour. Quelle vaste blague!