jeudi 22 novembre 2012

Dans la joie et la bonne humeur :-)


Les irréductibles de Notre-Dame-des-Landes ont reconstruit lotissements et barricades

NOTRE-DAME-DES-LANDES (France / Loire-Atlantique) - Passés de 150 à 500 après la manifestation de samedi contre le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, les irréductibles du bocage ont déjà reconstruit un immense lieu de vie, fait de constructions collectives, de lotissements, de barricades et de tranchées.

C'était bien qu'ils nous expulsent, ça a resserré les liens entre les différents opposants : tout ce qui a été détruit a été refait... en double, se félicite Jérôme, un militant anti-aéroport installé depuis plus de trois ans sur la Zad, la zone d'aménagement différée réservée au futur aéroport.

De quelque 150 zadistes qui habitaient déjà début octobre l'un des plus grands squats à ciel ouvert d'Europe selon leurs propres termes, les effectifs ont bondi à au moins 500 à la suite de la mobilisation qui rassemblé le 17 novembre sur place entre 13.000 (préfecture) et 40.000 personnes (organisateurs), venues de toute la France.

Le long des routes, plus d'une centaine de véhicules de toutes sortes cohabitent : caravanes ou cars habitables, utilitaires d'entrepreneurs, voitures individuelles redécorées de motifs de lutte anti-nucléaire ou capitaliste, ou petites voitures de ville propres. Dans plusieurs champs, des campements de tentes, dont certains en comptent plusieurs dizaines.

En se promenant de lieu en lieu, à condition de ne pas prendre de photo pour les journalistes, on passe de la vision bucolique d'un chalet en voie d'achèvement au fond d'un bois, à celle, nettement moins paisible, du jeune cagoulé de noir surveillant un hélicoptère de gendarmerie qui tente de survoler une assemblée générale en plein air...

Un groupe de quatre hommes d'une quarantaine d'année avance, le sourire au lèvres, dans le chemin boueux qui mène à l'un des nouveaux lotissements, dans la Lande de Rohanne. Dans une première clairière où se dressent trois grands chalets de bois parfaitement réalisés, ils déposent une table et une grande bâche, pour aider, puis cherchent à se rendre utiles. Ils sont paludiers à Guérande.

Dans une autre clairière, des étudiants en architecture sont venus apporter leurs connaissances et leurs bras.

plus d'une dizaine de barricades

Dans les chantiers où résonnent les coups de marteaux, on entend aussi des visseuses électriques et un groupe électrogène tourne. Aux commandes, visiblement, des vrais entrepreneurs du bâtiment. Oui, certains ont pris deux semaines de vacances pour venir nous aider, reconnaît Michel Tarin, figure historique de la lutte.

Les marteaux résonnaient aussi jeudi au fond du bois de Rohanne, où se déroulait, il y a à peine deux semaines, une lutte acharnée entre les gendarmes chargés d'évacuer et de détruire une dizaine de cabanes dans les arbres, et leurs occupants.

On pouvait dénombrer au moins autant de cabanes dans les arbres qu'avant, avec également une nouvelle maison sur deux étages. Tout autour, dans les arbres, équipés de matériel d'escalade, des constructeurs habillés de noir s'affairaient à une dizaine de mètres au-dessus du sol.

Pour autant, le reconstruction n'a pas concerné que les maisons: plus d'une dizaine de barricades, dont certaines très difficiles à escalader, se sont érigées en plusieurs point du bocage. Un tronçon de route stratégique, proche des nouvelles zones de construction, est désormais barré de barricades.

Même s'ils ont compliqué la donne des pouvoirs publics sur le plan juridique, les opposants savent que ces derniers peuvent ordonner à tout moment au moins l'évacuation d'une vieille ferme, le Rosier, premier squat du mouvement à avoir été investi. Du coup, il est défendu aussi bien par les zadistes, que par les agriculteurs qui y ont disposé leurs tracteurs tout autour.
RN


12 commentaires:

  1. Quand les gens s'unissent, là, les choses changent véritablement...D'où l'acharnement des nos gouverne et ments à diviser pour mieux régner.

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  2. ça me démange depuis un moment de les rejoindre .

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  3. Mon frere est la bas... :D

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  4. ça fait du bien de voir ça . L'union fait la force !

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  5. @Anonyme23 novembre 2012 07:53

    tu crois que tu pourrais avoir des infos sur comment ça ce passe labas en ce moment et si il est facile de les rejoindre ?

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  6. Today ils vont prendre des coups de trique. 500 gendarmes mobilisés. Ça se fini tjrs comme cela en france (et ailleurs)...

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  7. Plus qu'a refaire les cabanes....

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  8. José appelle à la mobilisation ;

    Aux armes !

    Il faut employer la manière forte , comme à l'époque de Creys Malville , employer les méthodes corses , ce n'est pas en campant dans les arbres qu'ils obtiendront écoute de ces connards .

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    1. Mais non... Aux Arbreessssss citoyennnnnsss

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    2. Forgeezzzzz des cabanonnnnnnnsss
      Camppoonnnnnss Cammmpponnnnnnssss
      Qu'un mancheee touutt duuurrr
      S'introooduiiise dans leurrr fion ton ton ton

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  9. J'y étais le 17/11 : trop fort.
    Partout dans le cortège des gens qui réfléchissent à un autre monde, plus simple et durable.
    Pourvu que la crise, 'la vraie', arrive vite. Pour que Vinci n'ait pas le temps de creuser et couler leurs saloperies : Mon seul espoir.

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