J'ai récemment vu Bourne l’héritage, film plutôt sympa qui nous fait oublier les sinistres choses qui se passent dans notre monde magnifique. Enfin pas vraiment.
Il est intéressant de noter que la réalité dépasse souvent la fiction. Un antihéros américain se voit être la cible de son administration, en l’occurrence la CIA, parce que Jason Bourne est venu compromettre un programme top secret. En gros pour faire rapide, on élimine chaque participants du programme. Plus de témoin, plus de programme.
On ne peut pas dire que cela soit très original comme scénario, c'est le mode de fonctionnement de la CIA dans la vie réelle. J'avais lu d'ailleurs, il y a quelques années, Ghost, un condensé de vie d'un agent de terrain des services de renseignement qui au fil des chapitres, explique bien ce genre de méthode mais toujours pour la justice contre l'axe du mal et désigne systématiquement le terroriste d'Al Quaeda comme l'ennemi du 21eme siècle. Bon en même temps on voit mal comment un ex-agent qui publierait un tel livre pourrait divulguer la « vérité vrai » sans se prendre une balle dans la tête.
Bref un immonde étron (que l'on m'a offert) qui traîne dans ma bibliothèque.
Pourquoi donc parler de Bourne l’héritage ?
Parce que c'est exactement à ça que j'ai pensé quand j'ai lu un article sur la mort du dernier membre de la Team Six, l'équipe responsable de la mort de l'infâme Ben Laden. Je n'ai pu que sourire en me disant que celui là ne pourrait jamais dire la vérité ou tenter de le faire comme dans ce film hollywoodien qui essaye par un jeu schizophrène d'absoudre les péchés de ce pays pourri jusqu'à la moelle.