La construction d’un édifice stable et harmonieux est régie selon des principes universels. Par exemple, on ne saurait commencer la construction du toit ou d’une flèche sans, au préalable, avoir dressé des murs s’appuyant sur des solides fondations. Dans la même veine, un arbre est, à ma connaissance, incapable de donner de bons fruits avant d’être parvenu à maturité.« La désobéissance civile est le droit imprescriptible de tout citoyen. Il ne saurait y renoncer sans cesser d’être un homme … ce serait vouloir emprisonner la conscience que de faire cesser la désobéissance civile. » Gandhi.
Dans le domaine de la spiritualité, la fondation sur laquelle va se baser l’ensemble de l’oeuvre providentielle fait appel à une matière nécessairement libre et responsable, c’est-à-dire consciente et volontaire. Sans ce premier travail de réappropriation de soi, la suite de l’entreprise est voué à l’échec.
Il n’échappe à personne, du moins je le pense, que pour commencer à poser des fondations il faille disposer d’un espace permettant libre court à notre entreprise, ce qui s’acquière toujours selon le prix Fort…surtout ces temps-ci. De plus, il est tout aussi nécessaire de disposer d’un accès à ce dernier et d’empêcher toute tentative d’intrusion non-désirée.
Hors il est du droit de chacun de pouvoir disposer d’un tel espace, pour autant qu’il le réclame. C’est ce que l’on trouve notamment dans l’article 2 de la Déclaration du Droit de l’Homme et du Citoyen :
« Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. »
La droit à la résistance et à la désobéissance civile fait appel à la plus haute responsabilité, c’est-à-dire celle d’une conscience collective qui se préoccupe de son prochain dans un soucis de bâtir une fraternité universelle en harmonie avec la Divine Création et ce, quelque soit l’opposition. Il n’est pas utile pour ici de décrire plus en détail combien les gouvernements sont incapables de satisfaire ce but ni comment ils tendent invariablement à promouvoir leur désir de puissance au détriment des êtres vivants, et de ce qui serait à même de les soutenir dans leur évolution, sans jamais leur nuire.
Le terme lui-même de désobéissance civile apparaît à la grande majorité comme immoral. Pourquoi ? C’est à mon avis par simple obéissance à une autorité éducative qui impose volontairement sa vérité, malgré qu’elle sache qu’elle ne soit pas des plus universelles. Elle qui se garde bien d’enseigner que le plus haut stade de développement moral est, selon Kolhberg, profondément altruiste, guidé par des principes universels de justice valable pour toute l’humanité. Un stade dans lequel »le système moral de l’individu peut être compris comme un tout intégratif. La conscience morale y est pertinente, cohérente, globale et universelle, et repose dans une autonomie complète. » On appelle cela un stade post conventionnel, par opposition au stade conventionnel dans lequel l’homme « bon » est celui qui respecte les normes et les lois de la société hérigés en vérités absolues.
Il n’est certes ni évident ni confortable de s’opposer à l’ordre établi, mais il vaut mieux, à mon avis, être tout froid ou tout chaud plutôt que tiède, étant donné que « la Nature vomit les tièdes ».
Attention, ne croyez pas que mon propos est une invitation à la violence. Ce serait faire le jeu de la propagande médiaque du pouvoir en place. Lors qu’une volonté manifeste de la violence, dans un but de libération, elle utilise des moyens de même nature que ce que sa conscience reproche au destin. « Un mal pour un bien » diront certains. Il s’agit là d’un paradoxe ingérable aisément démontrable bien qu’une action volontaire reste toujours, à mon avis, préférable à l’inertie.
« Entre la non-violence et la violence, je choisis la non-violence, Entre la violence et la lacheté, je choisis la violence. » Gandhi
Source
.
« Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. »
RépondreSupprimerJe viens de lire la declaration des droits de l'homme en entier (je ne l'avais jamais fait!) et je me rend compte que c'est plus des chaines avec de la moumoute rose qu'autre chose cette declaration!! Des chaines sous couvert de loi!
Comme par exemple, a la fin de l'article 7:
"... tout Citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l’instant : il se rend coupable par la résistance."
...Coupable de resistance à l'oppression!?!
Unee phrase annule l'autre, comme d'habitude, on nous prends pour des cons !
RépondreSupprimerDes cons libres ! Arrrffffffffffffff !
Bravo pour cet article.
RépondreSupprimerIl montre bien la voie. Il est tristement vrai que l´expression "Desobéissance Civile" a trés mauvaise réputation, aussi fomenté par les médias en plus de l´éducation. Donc difficile que beaucoup y adhèrent facilement...
Il est probable que beaucoup tomberont dans le piège de la violence.
Moi aussi je crois au pouvoir de la conscience, de la responsabilité personnelle. Je crois aussi que l´homme est essentiellement bon, mais couvert de crasse "civilisatrice" pendant des siècles. Si par des méthodes de méditation ou autres on prend conscience de qui on est vraiment, on voit qu´on est parfaits. Pas la peine de nous enchaîner! Il faut quand-même beaucoup de conviction et de force intérieure pour agir selon cela, mais on peut le faire. Et comme vous le dites, cette action exite déjà, mais on ne la voit pas trop car évidemment elle ne fait que trés rarement la une des médias . Le système se protège selectionnant l´information. Il ne convient pas faire de la pub à des gens qui peuvent le détruire par la non-violence!
j'suis tout à fait d'accord avec toi, et ton texte, désobéissance civile!!!!
RépondreSupprimer